Journée numéro 1

Toraburu venait de voir la jeune fillette  gober la pâtisserie à une telle vitesse qu'elle eu peur qu'elle ne s'étouffe en avalant un morceau de travers. Mais tout se passa bien et la fillette réussi même l’exploit de glisser un remerciement entre deux rapides bouchées. Elle mangeait comme si sa vie en dépendait et ce fait avait fait sourire Toraburu.

Quand la jeune fille dit qu'elle devrait s'habituer à la nourriture de ce monde, Toraburu tiqua en disant :

Tu dois venir d'un endroit bien particulier pour que la différence entre les deux soit si importante. J'ignorais que des gens si différents puissent voyager entre les mondes... Si tu es fatiguée, nous pourrions nous reposer ici pendant un instant et tu pourrais me raconter ton histoire. Pour que les différences soient si importantes, tu dois venir d'un monde extraordinaire !

Toraburu, égale à elle-même continuait de faire de grand sourire à la fillette qui semblait être incapable de montrer le moindre sentiment en retour. Bien qu'elle ait montré de la gratitude, elle n'y avait pas eu un seul sourire vers sa "sauveuse". Malgré le fait que l'adolescente ait remarqué ce fait, elle ne le prit pas pour elle sachant qu'il y avait des gens qui n'aimeraient jamais montrer leurs sentiments et son instinct lui disait que la gamine n'était pas la seule du groupe à être dans ce panier...

A l'inverse, il y en avait qui étaient très démonstratifs, en effet, Toraburu entendit des exclamations venir de la cours, là où se situaient Pavel, Luxcis et l'archère. En parlant d'elle, cette dernière était en train de se diriger vers elles en courant.

Les triplés devinrent rouge de colère en se voyant privés ainsi de leur butin. Ce n'était que partie remise. Ils firent un cercle afin de comploter un nouveau plan pour piquer des sucreries sans se faire pincer.

Une fois le nouveau plan sur pied, ils passèrent innocement à côtés des voleuses. L'un deux regarda Toraburu dans les yeux et avec ses doigts en V ils montra successivement, ses yeux puis ceux de sa cible, dans une menace proche.

Ils partirent en courant en direction de la tente d'où ils étaient sortis avec leur première prise.

Maïwen arriva à la hauteur des filles. Sana semblait faiblarde. Et avait des miettes de gâteau partout.

Déjà en train de manger? Dit-elle en souriant.

Mes demoiselles, nous avons une mission. Il faut sortir la Reine de sa chambre. Selon le Roi Fergus, qui est retourné auprès de ses invités, celle çi refuse de sortir de sa chambre, et même de répondre.

J'ai proposé notre aide, étant des femmes, je me suis dit que peut être nous pourrions comprendre ce qu'il se passait...Vous êtes avec moi?

Luxcis et Pavel s'occupent de ramener la princesse au château.

La jeune demoiselle en face de Toraburu ne semblait pas décidée à vouloir dire grand-chose de son passé. Mais L'alchimiste serait la dernière à vouloir insister. En effet, elle comprenait très bien que quelqu'un ne veuille pas déballer toute son histoire sous prétexte qu'on le lui demande. Elle-même ne le ferait pas si on le lui demandait. Par conséquent, elle se contenta sans problème de la réponse de Sonéa et lui dit :

Il est vrai que la définition "d'extraordinaire" dépend de ce qui est dans les habitudes de chacun. Mon monde devrait aussi te sembler extraordinaire. Mais après avoir vu un monde tel que celui-ci, il ne devrait y avoir aucun problème pour me croire si je venais à le décrire. Sur cette phrase, Toraburu souri avant de continuer :

Je ne sais pas s'il faut quelque chose de particulier pour voyager. Mais sur mon monde, ceux qui le font sont ceux qui ont subi une épreuve importante et ont tenté de la surmonter à n'importe quel prix.

A cette réponse, l'adolescence se rembruni un peu, se souvenant contre son gré de la mort de son petit ami et des décisions qu'elle avait pris par la suite.

Après avoir suivi la fuite de la princesse, Maïwen s'approcha de nous et proposa d'unir nos forces féminines pour raisonner la reine. Enfermée dans sa chambre et refusant de répondre à qui que ce soit, cette reine était-elle issus de vieux compte pour enfant ? se demanda Toraburu en se souvenant des histoires qui lui comptaient ses parents.

Avec un sourire légèrement moqueur à cause de cette dernière pensée, Toraburu répondit à la jeune femme :

Voyons voir ce que nous pouvons faire ou dire pour la faire changer d'avis. Il semblerait que ce genre de comportement ne soit pas vraiment le bienvenue de sa part.